Dernier survivant de la première génération d'élèves de Louis de Broglie, à laquelle succéda depuis 1950 celle qui s'est consacrée à l'étude des théories à déterminisme caché, je tiens à exprimer mon attachement tant à la mémoire de mon Maître très respecté qu'à la Fondation, à laquelle j'ai adhère malgré mon option différente de recherche, et au sein de laquelle je compte d'excellents amis.
À la date où nous voici la finalité de la Fondation semble évidente:
proposer un lieu de rencontre aux physiciens qui s'interrogent en pleine indépendance sur les problèmes fondamentaux de leur discipline, ainsi qu'un moyen de s'exprimer, oralement ou par écrit.
Que se manifestent des divergences, ou même des oppositions, entre les options d'enquête de chacun fait partie de la règle du jeu, comme en fait aussi partie la tolérance envers les options concurrentes. Et c'est bien ce climat qui règne à la Fondation, née d'une initiative de noms prestigieux de la Physique. Aujourd'hui s'y côtoient anciens et jeunes théoriciens et expérimentateurs, aux qualifications souvent très "pointues".
Grâce aux séminaires du lundi, grâce à la publication des Annales de la Fondation, grâce aux conférences organisées à Peyresq, la Fondation Louis de Broglie assume un rôle dont il serait très dommageable qu'il ne soit pas poursuivi.
Olivier Costa de Beauregard